Avez-vous déjà entendu parler du "trouble de la personnalité schizoïde" ? Cela se caractériserait par le fait de manquer d'intérêt pour les relations sociales. Il est classifié dans le DSM IV (Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders) publié par l'American Psychiatric Association (du très lourd, donc) et dont les caractéristiques seraient au moins 4 de celles définies par la Fondation des Maladies Mentales : 

- N’a aucun désir ni plaisir pour les relations intimes y compris les relations intra-familiales.

- Choisit presque toujours des activités solitaires.

-  A peu ou pas d’intérêt pour les relations sexuelles avec d’autres personnes.

-  Prend du plaisir que dans de rares activités, sinon aucune.

-  Manque d’amis ou de confidents en dehors de ses parents du premier degré.

- Semble indifférent à l’éloge ou à la critique d’autrui.

- Montre une froideur émotionnelle, du détachement ou d’émoussement de l’affectivité.

En outre, si l'on s'intéresse peu ou prou aux différents "symptômes" de la personnalité schizoïde, l'on découvre avec surprise qu'il s'agirait de personnes généralement asexuelles (qui ne ressentent aucun désir sexuel pour les autres), qui ont un intérêt fort pour la spiritualité, qui se sentent mieux seules que mal accompagnées, qui n'ont que peu d'amis proches, ou qui accorderaient beaucoup d'importance à la moralité. En d'autres termes, moi. 

Je me suis donc amusée à passer un test sur un site Canadien de psychologie, et la réponse fut positive : je suis objectivement, selon les chiantifiques, atteinte d'un trouble psychiatrique. Je n'ai donc pas droit à la parole, puisque tout ce que je dirais pour justifier mon "manque d'intérêt aux autres" serait vain et incohérent selon "les petits hommes blancs", et il serait donc préférable de me mettre une camisole et de me droguer à coups de médicaments qui feront de moi un cobaye humain idéal pour tester les dernières créations biochimiques d'apprentis sorciers. 

Mais comme c'est mon blog, et que j'emmerde à peu près toutes ces personnes (ou l'intérêt justement d'être schizoïde), je vais quand même vous décrire brièvement ce que j'en pense. 

Les chrétiens crétins disent souvent qu'il convient d' "aimer son prochain comme soi-même" (Mt 22:39) de la pire façon qui soit à savoir : être hypocrite, sourire béatement aux gens, leur donner l'illusion que ce sont des gens fantastiques ce qui contribue non seulement à leur mentir mais à gonfler leur ego (ça donne Morgan Priest ou Soraël), à les côtoyer d'une façon purement inutile pour boire comme un trou, parler de sujets tout aussi barbants les uns que les autres (les potins, le foot ou le dernier sandwich de MacGerbal) jusqu'à en devenir hystérique et chialer dès que l'un d'entre eux s'avise à ne pas nous "trouver bonne mine" un beau jour. 

En réalité, "aimer son prochain comme soi-même" dans la bouche de Jésus était tout sauf de tortiller le derrière pour plaire aux loubards du coin, ou se dandiner gauchement dans une piste de danse à 3h du mat' après avoir bu comme un camionneur Scandinave les longues nuits d'hiver, d'arborer un sourire jaune dès qu'un abruti débite une énormité, ou de donner des tapes sur l'épaule au premier crados venu pour lui faire la bise. Il s'agit avant tout de vouloir le bien à autrui. D'ailleurs, réfléchissez, si l'on trouve que tout le monde est beau et gentil, où serait notre mérite de lui vouloir le bien ? 

S'agissant justement de "vouloir le bien à autrui", il est tout à fait constatable de nos jours que les gens qui se gargarisent d'être "très sociables", d'avoir "pleins d'amis", d'"aimer les gens" sont précisément ceux qui ne jèteraient pas un regard aux SDF dans la rue, ne donneraient pas même un sou aux personnes réellement nécessiteuses, et qui sont tellement nombrilistes et ethnocentristes qu'elles ne savent pas observer l'Humanité dans son ensemble et sa diversité, à savoir s'intéresser aux différentes cultures, de voir plus loin que le bout de leur nez, d'essayer de comprendre l'injustice et les enjeux de ce monde, qu'ils soient politiques, économiques ou socio-culturels. Ils n'apprécient pas en outre qu'on réfléchisse différemment d'eux, qu'on affiche une certaine différence (d'où le fait qu'être "schizoïde" soit un trouble psychiatrique) ou même que la foi compte bien plus pour nous qu'une double vodka entre losers dans un bar pourri qui pue la clope et la sueur. 

En bref : ceux qui prétendent "aimer les autres" avec une compréhension tout à fait moderne et occidentalo-centrée aujourd'hui sont les pires misanthropes que l'Histoire ait connu, les plus grands hypocrites et ceux qui, in fine, haïssent le plus l'Humanité. 

Je vous laisse avec une émission qui en dit long sur le caractère que je veux pointer du doigt. Jugez par vous mêmes et cessez d'être dépendants de la masse abrutie et de patauger comme des cloportes dans les méandres du conformisme et de la bêtise.