• De nos jours, il suffit de faire une remarque à quelqu'un pour qu'il nous assène à la face le bon vieux "je fais comme je veux". L'individualisme montant, les gens se comportent tels des adolescents attardés, et le bien de la communauté s'efface devant la bêtise et l'orgueil des nombreuses individualités. Alors que la loi est censée être un garde-fou certain (et millénaire !) contre les intérêts personnels qui portent atteinte à l'intérêt général, elle est devenue complice des caprices des chacun et chacune. La publicité, les médias en tous genre, de la télévision jusqu'aux magazines de propagande (Closer et compagnie) en passant par la très puissante industrie du film, ont, depuis longtemps déjà, inculqué aux individus le goût de la transgression des valeurs morales et culturelles et, par là, celui de l'égoïsme invétéré. 

    Le vêtement a toujours été un moyen pour l'humain de cacher sa nudité. Contrairement aux animaux qui possèdent des poils, des plumes ou des peaux chatoyantes et aux milles couleurs qui les protègent des agressions de l'extérieur, l'humain a un épiderme assez uniforme, peu admirable et sans réel éclat. C'est ainsi que l'habillement a eu tour à tour une fonction de protection, sociale, culturelle, esthétique, de différenciation sexuelle... Tout ceci, avant l'avènement d'un ordre culturel mondialement uniformisé et stéréotypé. Aujourd'hui, femmes et hommes, d'Afrique jusqu'en Asie, de riche à pauvre, portent le fameux jean et T-Shirt. De couverture sublimée de la peau, le vêtement est devenu un vulgaire uniforme. 

    Récemment, le Grand Rabbin d'Israël, Yitzhak Yossef, a provoqué un tollé dans son pays mais également en Occident, pour avoir osé comparer "les femmes laïques impudiques" à des "animaux". Indignation et stupeur gagnent vite les foules, mais la vérité voudrait que les paroles du Rabbin sonnent comme un euphémisme. Au grand désespoir des égos surdimensionnés des demoiselles, les animaux sont bien plus respectables et bien mieux habillés qu'elles, et ce, pour les raisons que nous avons évoquées plus haut. Comment oseriez-vous, en effet, à moins d'avoir perdu votre âme dans des circonvolutions toutes plus malsaines les unes que les autres, comparer la belle parure d'un colibri, à celle, vulgaire à souhait et laide, d'une femme occidentale d'aujourd'hui ? 

    Pour en revenir à l'arlésienne qui consisterait à faire croire que chacun puisse s'habiller comme il veut, et qu'on ne puisse plus critiquer et reprendre les uns et les unes sur ses vêtements : si les goûts esthétiques ne suffisent pas (vu l'inversion totale des valeurs que nous connaissons aujourd'hui où le beau devient laid et le laid, beau), il suffit de se rendre à l'évidence que le vêtement d'aujourd'hui : 

    - détruit l'identité culturelle. De l'Inde jusqu'au Maroc en passant par la France, nos aïeux ne portaient pas le même vêtement, et celui-ci était un symbole fort d'appartenance à une Nation, à une culture, à une civilisation et donc, à une identité. Si les Marocaines portaient le ltam et la djellaba, les indiennes (d'Inde) portaient le sari. Les Français portaient le costume alors que les Japonais portaient le kimono. Se dépouiller donc des vêtements de nos ancêtres pour porter le jean, n'est donc pas un acte anodin, mais il constitue en réalité un renoncement à notre propre culture au profit de celle d'un Nouvel Ordre Mondial où le genre humain est uniformisé, et par là donc, un acte de changement d'allégeance : notre identité n'est plus liée à une Histoire et à une civilisation, mais à un modernisme occidental qui efface les singularités, 


    - conséquence du précédent point, l'uniforme moderne constitue une annihilation moderne de notre champ d'imagination et de recherche esthétique. Si l'on peut en effet choisir entre porter tel jean plutôt qu'une autre, où seule la coupe ou éventuellement les couleurs changent, le poids de l'uniforme fait qu'il reste peu ou prou le même vêtement, avec les mêmes spécificités et les mêmes décors plutôt simples et sans réelle recherche esthétique, cela même alors que nos ancêtres ne manquaient pas d'ingéniosité pour embellir leurs vêtements avec des broderies en tous genre, des superpositions et autres arabesques qui donnaient à chaque pièce une touche unique digne d'une oeuvre d'art. En effet, à force de voir les mêmes vêtements partout, notre spectre de recherche esthétique se rétrécit considérablement et notre savoir-faire s'amoindrit. Ce n'est donc pas pour rien que le prêt-à-porter est légion aujourd'hui, et que les pièces d'art sont réservées à une clientèle fortunée à travers l'industrie de la haute couture,

    - le vêtement moderne est une longue descente aux enfers et, il faut bien le dire, tend à nous faire exhiber de plus en plus de peau. Si l'on ne croit pas aux vertus de la pudeur, il suffit de se rendre à l'évidence que les vêtements dénudés d'aujourd'hui sont du dernier ridicule. Entre le bustier qui exige de porter des sous vêtements sans bretelles et inconfortables, les jeans des Messieurs qui tombent laissant apparaître le slip, et ceux des demoiselles qui les serrent comme un salami et donnent un aspect boudiné et peu valorisant du corps, le vêtement moderne ne valorise aucunement l'être humain et ne rend pas hommage à sa grâce,

    - ceci est d'autant plus étrange que l'on est dans une société d'hypersexualisation médiatisée, où la moindre partie du corps humain est en proie à des délires malsains. Qu'on se le dise, il est assez étrange et contre-intuitif de s'exhiber pour attirer les regards lubriques mais il semblerait que les gens redoublent aujourd'hui d'ingéniosité pour le faire. Quel est donc le respect qu'ils ont pour eux-mêmes, je vous le demande ! D'ailleurs, le discours qui consisterait à dire que les viols sont en partie dus à cet état de fait et à l'obstination de certain(e)s de susciter l'intérêt des autres est politiquement incorrect. En réalité, s'il est évident que le ou la violeur(se) est toujours en tort et qu'il est le délinquant dans l'histoire, il faut également se rendre à l'évidence que devant une meute de lions affamés, il ne viendrait pas à l'idée d'une gazelle de danser devant leur tanière... Et ce, même si les lions sont les agresseurs !

    Quoiqu'il en soit, le soin qu'on apporte à son vêtement témoigne du respect que l'on porte à soi-même. Ce n'est donc pas pour rien que les prostituées d'antan, si elles s'habillaient beaucoup moins que nos aïeuls, s'habillaient davantage que les gens d'aujourd'hui. Le culte de la transgression et la volonté de se conformer bêtement aux valeurs modernes a eu raison de l'élégance du genre humain. Ceci étant dit, ne trouvez-vous pas qu'une robe longue et large est toujours plus confortable et élégante qu'un jean moulant et un pauvre T-shirt en licra ?

                                                                                                                                                                                                                               


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  • "Babtous fragiles" et orientalisme niais

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  • Alors que les pires impudicités s'affichent dans les plages de France, allant du nudisme sur des plages non réservées à ce genre de pratiques à l'accouplement au vu de tous, y compris des enfants, certains maires se permettent d'interdire le burkini, un vêtement de bain ressemblant à une combinaison de plongée que portent des femmes pudiques qui ne souhaitent pas montrer leur peau. 

    C'est ainsi que l'arrêté municipal de la ville de Cannes indique que "l'accès aux plages aux personnes dont les tenues ne respectent pas la laïcité" est désormais interdit. Le directeur général des services de la mairie va plus loin en assimilant la tenue à "un signe d'adhésion au djihadisme". Ce manque de respect et cette insulte faite aux femmes musulmanes (ou Juives, d'ailleurs, bien qu'ils n'y aient pas pensé) qui souhaitent se couvrir le corps en se baignant est à la limite de la légalité : le Collectif contre l'islamophobie en France a d'ores et déjà saisi les tribunaux. 

    Quelques jours plus tard, la mairie de Villeneuve-Doublet a pris une décision similaire pour toute la durée estivale. 

    Pour enfoncer le clou, le maire de Cannes a précisé que cet arrêté était destiné "à protéger la population dans un contexte d'état d'urgence et d'actes terroristes". Jusqu'à présent, on est en droit de se demander si cet individu est d'une débilité inouïe, d'une mauvaise foi alarmante ou les deux. En effet, on aurait du mal à voir le rapport entre une tenue de bain destinée aux femmes pudiques, et le terrorisme des daechiens alcooliques, pornocrates et qui sont le pur produit d'un laïcisme dévergondé.

    C'est ainsi, qu'en France, la femme musulmane a moins de valeur qu'un chien : alors que des centaines de gens ramènent leurs animaux faire leurs besoins sur la plage impunément, une femme qui souhaiterait se baigner en combinaison est persona non grata. Cette mesure est si loufoque qu'on pourrait soupçonner que les intentions du maire soient peu avouables... Quoi qu'il en soit, cette énième provocation à l'encontre de la communauté musulmane aura certainement des conséquences très néfastes à l'avenir.

    Source : 

    http://www.france24.com/fr/20160812-arrete-burkini-cannes-deux-associations-poursuivre-maire-cannes-justice-islam


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