• Les héros du corps médical en Syrie.

    En avril 2016, le dernier médecin de la ville de Zabadani (Syrie) a été tué par une balle de sniper à la tête. Aujourd'hui, la situation humanitaire en Syrie est plus que préoccupante. Alors que la population lutte pour sa survie, menant des batailles pour détruire des blocus comme à Alep où aucun convoi humanitaire ne pouvait passer, et tente d'échapper aux bombardements incessants des grandes puissances qui s'ingèrent dans leur territoire, les soins médicaux restent le dernier rempart entre la vie et la mort. 

    D'après l'article ci-dessous, le corps médical humanitaire en Syrie accuse la Russie et le gouvernement de Bachar Al Assad de chercher à démoraliser et à chasser les civils et les combattants Syriens des territoires d'opposition en les privant de soins médicaux. Les hôpitaux sont ainsi devenus le théâtre d'une guerre psychologique d'une envergure qui dépasse les limites du respect de la dignité humaine. Les attaques ciblées sur ces derniers se sont multipliés jusqu'à appauvrir l'offre de soins délivrés aux civils, conduisant à une situation humanitaire dramatique dans les zones de combat. C'est ainsi que la ville d'Alep, à titre d'exemple, a perdu l'un de ces derniers pédiatres dans un raid aérien mené par le gouvernement de Bachar sur l'hôpital d'Al Qods faisant plus de 50 morts en avril dernier. En outre, 95% du corps médical d'Alep a fui, a été détenus ou tués depuis le début des hostilités. 

    Au mois de mai, le Conseil de Sécurité des Nations Unies a épinglé cette situation désastreuse et a condamné fermement les "attaques chirurgicales" contre les hôpitaux, qui constituent un crime de guerre manifeste au regard du droit international, mais ni Bachar Al Assad ni ses amis Russes n'ont  été poursuivis par le Tribunal Pénal International pour la violation de ces principes. Pire encore : ils ont poursuivi leurs manoeuvres barbares. 

    Enfin, il nous paraît évident de saluer le courage, l'abnégation et la générosité de ces docteurs de tous les jours, qui risquent sans hésitation de se faire tuer pour sauver la vie des autres. Parmi eux, on peut citer le défunt Araj, qui a envoyé sa femme et ses 5 enfants en Turquie pour être en sécurité, tandis que lui était resté en Syrie pour soigner ses compatriotes, en affirmant : "je ne trahirai pas mon pays dans ces circonstances. Et, Incha'Allah (si Dieu veut), soit je vais mourir en Syrie ou nous allons triompher."

    Prions donc pour les médecins de Syrie, qui offrent une main secourable à la population et qui travaillent pour certains dans la plus grande clandestinité, esquivant ainsi arrestations et tortures.

    Source : 

    http://foreignpolicy.com/2016/08/11/the-war-on-syrias-doctors-assad-medicine-underground/


  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :