• JO 2016 : l'enfer derrière la flamme olympique.

    Pendant que le monde entier est collé à son écran de télévision pour regarder des gens marcher et courir entre deux verres de Coca et un bol de chips, la réalité de l'organisation des Jeux Olympiques de Rio de cette année manque clairement de glamour et de paillettes. Si nous vivons dans une société de spectacle et d'adultes mal élevés qui n'ont jamais su dépasser le stade de l'enfance, il peut paraître intéressant de se pencher plus avant sur la réalité derrière le show.

    Dopage

    Pour certains, le sport est synonyme de santé. Il est vrai que l'activité physique a des impacts positifs sur la santé globale d'un individu, mais aux JO, il semblerait que le prétexte soit assez galvaudé. En effet, le dopage est légion dans ce genre d'évènements et les athlètes sont prêts à tout pour glorifier leur ego devant le reste du monde émerveillé par leurs muscles. Le comité international olympique ne manque pas de discours creux face à cette réalité assurant d' "agir rapidement" pour "écarter les tricheurs". Aux Jeux Olympiques d'hiver de 2014, à Sotchi en Russie, le Centre Anti-Dopage à Moscou avait usé de subterfuges pour doper les athlètes, ni vu ni connu : trois stéroïdes anabolisants mélangés à de l'alcool étaient offerts aux athlètes, tandis que les services secrets se chargeaient d'échanger les échantillons d'urine par d'autres, "propres", prélevées plusieurs mois auparavant. Face à ce scandale, de nombreux observateurs ont préconisé la suspension de la Fédération Russe à la participation des JO de 2016 comme on devrait raisonnablement s'y attendre, mais une horde d'athlètes Russes a bel et bien foulé le sol Brésilien, sous le regard bienveillant du Comité International Olympique. Il faut tout de même reconnaître que le dopage n'est pas l'apanage de la Russie : chaque année, plusieurs athlètes se droguent impunément pour se trouver en tête des listes des athlètes internationaux : la dignité humaine et la santé sont alors moins importants que l'orgueil. 

    Misère 

    Les touristes attirés par les Jeux Olympiques qui paient une fortune en billets d'avion, en hôtels et en tickets sont des nantis auquel le spectacle de la misère est, hélas, trop souvent étranger. Les autorités Brésiliennes semblent penser qu'il est indécent qu'un pauvre côtoie des richards en bagagerie de luxe. Lors de la Coupe du Monde de Football de 2014, le Brésil a révélé au monde son ordre de priorités : les milliards étaient alors dépensés pour permettre à des individus de courir derrière un ballon, pendant qu'on expulsait de force des miséreux de leurs maisons au lieu de les nourrir. Dès 2008, des centaines de favelas ont été occupées par les autorités à Rio, où le quart de la population de la ville a sa demeure. Le prix à payer pour accueillir des starlettes était alors de tuer et de torturer la population locale. Cette année, les exactions de l'Etat se sont poursuivis de plus belle pour l'organisation des JO. 

    Etat policier

    Le gouvernement Brésilien, de plus en plus impopulaire, a peur des citoyens. Les JO se déroulent dans une ambiance de guerre : en effet, 100 000 soldats et policiers ont été déployés à travers Rio de Janeiro, vêtus de treillis, armés de fusils d'assaut et accompagnés de chars et de véhicules blindés. Les Etats-Unis sont venus apporter leur grain de sel : plus de 1000 agents de la CIA, du FBI, de la NSA et de militaires ont été affectés dans le territoire Brésilien. 

    Inégalités sociales

    Les disparités entre pays ne sont pas effacées à l'occasion des JO qui se voudraient basés sur les principes d' "égalité des chances" et de "méritocratie". Alors que les équipes des pays les plus pauvres résident dans des villages olympiques construits à la hâte, dans des conditions médiocres, celles des pays les plus riches qui ont le moyen de s'offrir des logements luxueux sont mieux accueillies : c'est ainsi que la "dream team" Américaine de Basket loge dans le bateau de croisière Sylver Cloud entourée de patrouilles de l'armée Américaine.

    Prostitution 

    Attirées par l'affluence de touristes des pays riches, les prostituées des quatre coins du Brésil se rendent à Rio de Janeiro pour ne pas rater l'occasion de se faire de l'argent. Leur nombre serait de 12 000 qui attendent que l'on porte atteinte à leur dignité de femmes en échange de quelques pièces, ce qui leur permettrait de se nourrir ou de payer leurs études. L'Etat semble encourager ce genre de phénomène qui lui permet de ne pas se préoccuper de la misère des citoyens : la prostitution est légale et 450 000 préservatifs ont été distribués aux athlètes, battant ainsi un record en la matière. 


  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :